Roulotte

Barie, (Oseraie de l’Ile, Fournil de Dam’s) Loupiac de La Réole (Château de Halié)

on
26 mars 2025

Une voix enjouée, c’était le premier contact que nous avons eu avec Karen de l’Oseraie de l’Ile. Elle voulait absolument être sûre de bien nous accueillir et avait un doute sur la capacité de sa ferme pour cela. Nous avons échangé au téléphone, elle nous avait trouvé un autre lieu à quelques kilomètres de chez elle, mais cela faisait trop de kilomètres d’un coup. Les choses sont bien faites, comme si c’était chez Karen que nous devions être.

Le jour de notre arrivée, nous avons fait la connaissance de Corentin, son chéri, et Robin, son fils, mais aussi Damien et Christine, leurs voisins, paysans boulangers. Ils nous ont aidés à placer la roulotte sur un petit chemin entouré de verdure, les chevaux quant à eux ont eu droit à leur immense jardin le long d’une parcelle d’osier. Avant c’était une ferme ostréicole, ils vendaient leur osier aux viticulteurs pour lier les vignes. Ils cultivent maintenant pour leur propre consommation. Des paniers mais surtout des oeuvres d’art qu’ils vendent, après commande, sur place dans leur atelier expo-vente. Ils font beaucoup d’expositions et quelques fois ils donnent des cours. Karen nous a montré comment, à partir d’un arbre encore en terre, lui faire prendre une autre forme que celle qu’il aurait naturellement.

Deux jours plus tard, c’est avec Damien, paysan boulanger, que nous allions vivre un moment extraordinaire. Nous sommes invités à partager avec lui la fabrication du pain. Certifié en Agriculture Biologique, farine réalisée sur site 100% issue de récoltes de blés de variétés anciennes, levain naturel, pain entièrement fait main et cuisson au four à bois. La fabrication est faite seulement trois jours de la semaine, mercredi, jeudi et vendredi. Leur production est faite suivant les commandes faites par différents biais.

Nous voilà donc levés à cinq heures du matin pour assister à la fabrication, c’est ce que nous croyons. À peine le fournil franchi, nous voilà équipés de tabliers. Sur une table, qui ressemblait plutôt à un grand bac, était déjà installée la farine repoussée de chaque côté pour laisser la place pour l’eau portée à une température bien précise. Damien nous explique qu’il faut ramener la farine sur l’eau en douceur pour ne pas créer de grumeaux.

Nous ne pouvons pas vous faire le descriptif de toutes les étapes car elles sont trop complexes. Damien a allumé son four à bois, lui laissant le temps de finir toutes les autres étapes de la fabrication, la pesée de chaque pain mais aussi faire les pains aux 3 graines, bâtard, sarrasin, boule, torréfier.

Nous avons eu la chance de faire notre pain, Damien nous a laissé le choix de l’agrémenter à notre guise, ce fut raisins/noix, nous avons signé ce pain d’un C. Le moment était venu de faire la fournée. On ne se souvient pas du nombre exact de pains, mais ils tenaient tous dans le four. Il est vrai que Damien nous avait dit que c’était une petite fournée et heureusement pour, sinon il n’aurait pas eu le temps de nous initier à ce beau métier. Même pour l’installation des pains dans le four, il fallait avoir un coup de main. D’abord ceux qui avaient un plus grand temps de cuisson, et ensuite ceux qui étaient commandés un peu plus cuits et ainsi de suite, mais les caser avec sa grande pelle en hêtre n’était pas chose facile. Nous n’avons pas fait attention au temps de cuisson car la discussion au tour du four a fusé.

Au fur et à mesure nous sentions cette odeur de bon pain que l’on retrouve dans ces endroits qui nous sont étrangers, le fournil des boulangers. Cette expérience restera pour longtemps dans nos mémoires, Damien fut un guide très patient et investi.

Nous sommes repartis quatre jours plus tard, d’ailleurs Réglisse en a profité, ce jour là, pour faire son premier roulé-boulé sous les pieds de Tintin, heureusement sans gravité.

Nous avions trouvé un bivouac pas très loin de Loupiac-de-la-Réole, au Château de Halié, chez Bruno. Quand nous y sommes arrivés, nous sommes accueillis par Bruno bien sûr, mais aussi par Christiane, sa maman, qui est devenue notre guide. Christiane nous a fait découvrir la mairie, l’église Saint-Pierre où nous avons partagé un moment plein d’émotion, de La Réole et Hure, un très joli village avec son point panoramique.

Le lendemain, nous avons déjeuné avec elle. Une femme qui a pris cher dans sa vie et qui venait de perdre son mari un an plutôt. Cicatrice encore bien présente en elle. Nous avions l’impression d’être à la maison, l’un l’aidait à ouvrir les huîtres, l’autre finissait de mettre la table. L’après-midi s’est passé aussi simplement que ce repas. Deux jours après, c’est autour de Bruno de nous faire visiter son chai et de nous expliquer l’élaboration de son vin. Nous regrettons beaucoup de ne pas se souvenir des moindres détails car ils sont tout aussi importants que tout le reste.

La fin de cette visite s’est soldée par un déjeuner chez Christiane, mais cette fois en compagnie de Bruno et d’Antoine, son fils, un jeune comme on les aime, intéressant, non seulement par son histoire mais aussi par sa façon de voir le futur.

Notre séjour s’est terminé par un souper chez Bruno et là nous avons fait la connaissance d’Élise, son épouse, qui par son vécu nous fait relativiser les choses. Quand nous sommes partis, nous avons emmené avec nous, fait partager le trajet à Christiane qui fut ravie de cette invitation.

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