Longèves, Situation exceptionnelle. La Platière
Daniel et Florence nous ont reçus sur leur ferme à Longèves. Vu le temps très pluvieux ces derniers mois, lorsqu’il y avait une accalmie, les agriculteurs en profitaient pour faire les travaux des champs. Daniel n’échappait pas à la règle. Nous l’avons peu vu, mais assez pour sympathiser.
Florence, quant à elle, travaillait pour la commune et là aussi nous ne nous sommes pas beaucoup vus. Nous comprenons très bien que quand on est en activité, c’est très compliqué de prendre du temps lorsqu’un équipage comme le nôtre arrive dans sa cour. Nous avons passé par là et heureusement c’était derrière nous.
Quand nous sommes partis, deux jours après, nous leur avons demandé s’ils seraient présents pour notre départ. Non seulement ils étaient présents, mais nous avons assisté à la traite des vaches et sommes repartis avec du lait. Nous avons pu discuter avec Florence et Daniel, c’était génial.
À chaque fois que nous n’avons pas l’occasion ou le temps de discuter pendant le séjour, c’est, et sans exception, le dernier jour que les échanges fusent. À ce moment-là, on se dit tous “mais pourquoi ne l’avons-nous pas fait avant”. Dans tous les cas, merci beaucoup.
La veille de notre départ de Longèves, les nouvelles familiales n’étaient pas top. Nous avions un parent qui était dans une maison de retraite, dont la santé décroissait. En vue de ces nouvelles, nous avons décidé de rentrer en train la semaine suivante.
En attendant, nous avons trouvé un endroit pour nous installer une nuit ou deux. Malheureusement, quand nous sommes arrivés, on a passé un petit coup de fil à la maison et la situation s’était agravée. Nous sommes partis le lendemain en urgence en train, laissant la roulotte et les chevaux. Isabelle, que nous avions rencontrée à La Graçe de Dieu, et qui a fait le trajet avec nous dans la roulotte, est venue régulièrement voir si tout allait bien et brosser les loulous.
Nous étions à quinze minutes de la maison de retraite, quand nous avons reçu un coup de fil, notre parent venait de nous quitter. Même si c’est dans l’ordre des choses, ce sont des moments compliqués à vivre et à gérer. Non seulement nous vivions des moments difficiles, mais un SMS quelques jours plus tard, nous a rendu la situation encore plus délicate, il fallait bouger la roulotte et les chevaux.
Celui dont le parent venait de partir restait et l’autre a pris le train pour bouger tout ce petit monde. Après la colère, car à chaque fois qu’on arrive on nous dit “vous pouvez rester le temps que vous voulez” et là, nous avions vraiment besoin de temps, et ce n’était pas possible, nous comprenions bien, nous étions partis précipitamment en lui laissant tout notre petit monde.
Encore là, Isabelle est venue à notre secours, elle a aidé à atteler, car seul ça peut être dangereux, et à trouver un endroit mais comme cela ne suffisait pas, arrivés à un kilomètre, Isabelle téléphone pour dire qu’ils n’étaient pas loin et s’entend dire, désolé, nous ne pourrons pas vous recevoir, nous venons de perdre un proche. Décidément, le sort s’acharne. Mais nous étions tristes pour cette famille.
Le hasard a fait qu’une dame, en voyant la roulotte, s’est arrêtée et a compris le problème, à emmener l’équipage, sans point de chute, vers une association équestre pas très loin. Les chevaux n’avaient qu’un padoque sans herbe, un ballot de foin leur a été donné. Il fallait trouver un autre endroit pour le lendemain.
Être loin n’empêche pas l’aide, un petit coup d’œil sur Maps, le Gite de La Platière avait l’air d’être un bon endroit, ce fut chose faite. Patrick a accueilli tout le monde et a permis d’attendre, sereinement, le regroupement de l’équipage. Cinq jours plus tard, nous nous sommes tous retrouvés, après des obsèques et un aller-retour au Portugal, dernière demeure de la défunte.
Vraiment merci à Patrick qui ne nous a pas pressé, ni fait sentir que nous abusions de son hospitalité. Nous sommes partis deux jours plus tard.