Un petit tour de vélo un peu hasardeux pour trouver un nouveau bivouac, le vélo emprunte des chemins à travers les vignes et surtout cabossés. Un homme se trouvait de l’autre côté du chemin et agrippe le vélo pour le faire sortir d’une situation inconfortable. Devant la curiosité de cette personne, de voir quelqu’un avec son vélo toute seule dans un coin perdu, je lui explique que l’on cherche un petit coin pour une nuit ou deux pour nous et nos chevaux et la réponse fut ” venez chez moi”.

C’était Lionel, un berger qui gardait ses moutons, sa maison se situait à 200m. L’endroit pour la roulotte et les chevaux est vu ensemble et nous prenons rendez-vous pour le lendemain. Le trajet fut tranquille. Sur le chemin de la maison, nous n’avons pas fait attention aux arbres qui longeaient ce dernier et nous avons cassé un rétroviseur. Lionel était là pour nous accueillir, un accueil chaleureux. Lionel s’est éclipsé, nous laissant le temps de nous installer comme nous le souhaitons.

Nous avons fait le point sur les fers des chevaux et nous nous sommes rendus compte qu’ils étaient bons pour un nouveau ferrage. Après un coup de fil à Cyril, rencontré à la manade du Grand Salan et qui, pour notre grand bonheur, était maréchal ferrant, les chevaux seraient ferrés le surlendemain.

Notre séjour s’est poursuivi avec les récits passionnants de Lionel et la visite du domaine. Il était chirurgien-dentiste mais cette vie bien rangée ne lui plaisait pas, il est parti donc en Martinique et s’y est installé, s’y est marié, a développé une exploitation de café et de vanille. Sa femme tient un magasin sur la plage et ils vivent 6 mois sur l’île et 6 mois sur le continent. Quand ils sont en France, ce sont des personnes qui vivent de la même façon qu’eux. 6 mois en France et 6 mois en Inde, qui sont dans sa maison et l’entretiennent.

Un Joli moment dans cet endroit au bord de l’Hérault, rempli de sérénité et douceur.

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A Marseillan, nous sommes placés le long de l’étang de Thau, avec une magnifique vue sur Sète. Malheureusement, les chevaux n’avaient pas beaucoup d’herbe. Laure et Fabien, de Vias, nous avaient gentiment proposé de venir si nous avions besoin d’aide. Nous leur demandons s’ils pouvaient nous livrer du foin. Le lendemain, les chevaux avaient du bon foin.

Nous avons eu plein de visites de curieux, d’enfants. Nous avions même eu droit à un article sur le journal local. C’était une expérience assez drôle à vivre, les gens étaient très surpris de voir un tel moyen de transport et de façon de vivre. Trois jours plus tard nous laissons cet endroit. On pense que certain on du être triste de ne plus voir cet équipage si particulier. Le maire nous a informé par mail que ses contribuables n’avaient eu que des éloges à notre sujet. Merci les Marseillanais et Marseillanaises pour votre gentillesse.

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