Roulotte

Manade Du Grand Salan, Vias

on
9 octobre 2025

Pour arriver à la Manade du Grand Salan, nous sommes passés par des petites routes carrossables et nous sommes passés devant un centre équestre qui nous avait refusé la veille. C’est dans ces moments-là que l’on prend conscience de la chance que nous avons eue d’avoir été accueillis par des centres équestres qui ne mettent pas les chevaux dans la petite case “CSO” uniquement.

Mais c’est avec aucun regret que nous sommes passés juste devant vers la manade du grand Salan où nous allions y vivre une expérience extraordinaire.

Nous sommes placés sur une grande pâture où un ruisseau passait a servi d’abreuvoir à Rodéo et Tintin et même à nous puisque nous avons rempli notre cuve à eau aussi. Nous avons eu la visite, à plusieurs reprises, de Baptiste pour voir si nous ne manquions de rien. Malgré un emploi du temps assez rempli, il nous a invités à assister le lendemain à la séparation des veaux de leur mère. Nous nous sommes empressés de faire ce que nous avions à faire pour être présents à 10h. Nous avons fait la connaissance de Patrick, le père de Baptiste, Cyril, Pauline et Manon que nous avions vus à notre arrivée.

Quatre chevaux camarguais étaient sellés, Baptiste, Manon, Cyril et Pauline allaient nous offrir un superbe exercice de travail de manadier. Les chevaux étaient a l’affut du moindre mouvement de son cavalier, d’une souplesse, d’une détente, d’une pulsion nessecaire pour faire les choses dans le calme et la précision. Nous avons trouvé ça trop rapide, mais après réflexion et vu le travail de chacun c’était bien assez long.

On nous confie par la suite que les veaux n’avaient vu l’homme qu’une seule fois et la mise bas se pratiquait dans les pâtures sans aide extérieure, et les veaux restaient avec leur mère dix mois avant que les manadier aillent les chercher, toujours à cheval, pour les ramener dans un grand enclos à la manade afin de procéder à la séparation.

Nous avons partagé un barbecue ensemble, beaucoup de rires sur la façon de prononcer les mots, suivant la région d’où on venait et les expressions tout aussi particulières. Nous les entendions parler de ce métier qu’ils adoraient par-dessus tout et combien il était dur, mais il suffisait qu’un de leur taureau soit médaillé, comme cette année où UBY a reçu le “Tau d’or 2025” course de taureaux pour que tous les problèmes rencontrés pendant l’année s’évanouissent.

Cette aventure ne cesse de nous offrir des expériences toutes plus incroyables les unes que les autres.

Avant d’arriver à Vias, nous avons vécu le trajet le plus stressant de toute notre aventure. Nous sommes partis de la manade un dimanche matin, nous devions emprunter une route assez passagère et par expérience le dimanche matin était tranquille d’habitude. Ce n’était pas une bonne idée, pour cette région en tout cas. Les chevaux ont du métier et le trafic ne les inquiète pas plus que ça, mais c’était sans compter sur des conducteurs peu sympas. Des claxons, on double en frôlant les chevaux et des visages fermés et peu souriants. Il fallait que ça arrive un jour, c’est fait.

Sur Vias, nous n’avions pas de bivouac bien précis. On nous a toujours dit que si un jour nous avions un souci pour l’eau des chevaux, il fallait viser les cimetières. Cela s’est confirmé à Vias. Nous voici donc arrivés au cimetière, devant celui-ci il y avait un grand parking en terre et un peu d’herbe. On dételle les chevaux, on ajuste l’emplacement de la roulotte.

Puis la curiosité nous pousse à aller voir une petite pâture qui longeait le cimetière. Une personne un peu plus loin s’occupait de son jardin, on lui demande à qui appartenait cet endroit et pourquoi on posait la question. Gentiment, il prend son téléphone et appelle le propriétaire et lui demande son accord pour que les chevaux y séjournent une journée ou deux. Cette bienveillance nous a fait oublier le trajet angoissant que nous venions de vivre.

Nous voilà installés, nous pouvions accéder à l’eau de 9h à 18h. Quelques personnes sont venues nous voir. On ne peut pas clôturer ce chapitre sans vous parler de Laure et Fabien. Sur le chemin qui nous conduisait au bivouac, une femme s’arrête sur une petite route qui partait sur la droite pour nous voir arriver, malheureusement pour elle, c’était la route que nous devions prendre aussi. Elle reprend le volant et promet de venir nous voir. Nous la voyons arriver avec un peu de foin pour les chevaux. Nous avons fait connaissance comme une évidence, nous étions faits pour nous rencontrer.

Nous avons vu Laure plusieurs fois. Un matin, la police municipale est venue nous voir pour nous dire que le personnel technique allait venir débroussailler l’endroit où nous étions. Nous avions le choix, atteler les chevaux et repartir, en sachant que nous n’avions pas encore cherché un nouveau bivouac ou de déplacer la roulotte de l’autre côté. Nous étions un peu contrariés par la situation mais sans s’inquiéter pour autant.

Laure passe nous faire un coucou pour nous demander si nous étions encore là le lendemain soir car elle voulait nous inviter à l’apéritif. Je lui explique la situation et que pour le moment on ne savait pas ce que nous allions faire. Ni une ni deux elle prend son téléphone et appel Fabien son mari, et voilà le soir même la roulotte derrière sa voiture en chemin pour un emplacement juste à côté. Le lâcher prise nous apporte souvent des solutions.

Nous avons donc partager un apéritif qui s’est transformé en un dîner et beaucoup de rires. Nous venions de rencontrer deux personnes extraordinaires nous avions l’impression d’être des amis de longue date. Nous avions un sentiment de gratitude pour ces instants inestimables.

Nous sommes repartis le lendemain matin en laissant derrière nous encore un peu de notre cœur. Nous ne savions que notre séparation ne serait pas très longue.

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