Roulotte

Ecurie Pontignol, Mireval-Lauragais

on
20 juillet 2025

C’est aux écuries de Pontignol que nous sommes arrivés, camion, roulotte, chevaux, Réglisse, Manu et nous. Cet endroit a été trouvé, comme les autres, sur Maps. Contrairement aux autres lieux, nous n’avons pas fait la reconnaissance du parcours puisque nous avons fait un saut de 135km. Juste un coup de téléphone et on s’entend dire “Pas de soucis, je ferai de la place dans les enclos”. Nous étions fatigués par le trajet, des petites routes et beaucoup de dénivelés. La roulotte, derrière, nous faisait ressentir, dans le camion, la moindre bosse.

À peine les chevaux descendus et la roulotte dételée, le camion fut balayé et emmené à une station de lavage, c’étaient les conditions du contrat pour le retour de location. Manu n’avait que deux heures pour le retour, alors que nous en avions mis cinq. Nous lui avons conseillé de prendre l’autoroute, malheureusement il a rencontré des bouchons suite à un accident sur Toulouse. Le pauvre Manu, nous lui avons gâché son lundi de repos. Il est arrivé juste dix minutes après l’heure, c’était sans conséquences sur la location et même si c’était le cas, quelle importance. Merci Manu, tu es une très belle personne.

C’est en fin de journée que nous avons fait la connaissance de Noëlle, Guillaume et leurs deux enfants, Léonel et Othile. Une vue splendide, des pâtures, des bois, du foin. Un accueil rapide mais tout y était : gentillesse et bienveillance. La famille n’habitait pas sur place. Le lendemain soir, nous avons partagé un apéritif ensemble. Noëlle était branchée sur piles, elle n’arrête pas. Pendant que nous servions l’apéro, elle assemblait des tuyaux pour un goutte à goutte qu’elle allait placer dans une pâture où elle avait planté des massifs.

On leur a proposé notre aide et pendant que l’un allait faire la reconnaissance pour le prochain bivouac, l’autre a aidé à dérouler la conduite d’eau sur plus de 400m sous un soleil persistant. Nous sommes partis le lendemain. Noëlle est venue pour notre départ avec un petit chien qu’elle avait en garde, le pauvre, il s’était fait marcher dessus par un cheval quelques jours avant. Au moment de partir, il a été attaché pour ne pas que cela se reproduise, mais malheureusement il y avait un escabeau tout près de lui et en voyant nos chevaux, il a pris peur et s’est enroulé autour de cet escabeau en le faisant tomber. Rodéo et Tintin n’ont pas apprécié et nous ont fait un demi-tour presque à l’équerre.

C’est les aléas de notre voyage. Tout s’est bien passé, nos chevaux sont bien dans leurs têtes et on ne peut pas en vouloir à ce petit chien d’avoir eu peur. Dans tous les cas, nous sommes sûrs que nous reviendrons les voir quand notre périple sera fini et nous sommes certains que ce lieu aura bien changé.

Quand tu restes figé devant une grille et que tu ne sais pas pourquoi, ne te pose pas de question, attends tout simplement. C’est ce qui s’est passé à Mireval-Lauragais. Mathieu, le petit-fils de Michèle, propriétaire des lieux, est venu voir ce que nous voulions et après avoir téléphoné à sa grand-mère, le rendez-vous fut pris pour le surlendemain.

Quand la roulotte a emprunté la grande allée qui conduisait à l’arrière de la maison, Michèle était là, comme figée, les yeux remplis de larmes. Il faut dire que quelques mois plus tôt, son mari s’est éteint suite à une grande maladie et il attelait des chevaux alzan et quand elle nous a vu arriver, les émotions ne se sont pas fait attendre. On ne pouvait que comprendre.

À notre départ de chez Noëlle, les freins arrière gauche faisaient un drôle de bruit, on ne pouvait pas rester comme ça et on a bien fait de les démonter car ils étaient complètement décollés de leur socle. Malheureusement, nous étions le week-end du 14 juillet et il fallait attendre la réouverture des magasins pour s’en intéresser, puisque par internet il fallait attendre quinze jours pour une livraison.

En attendant, nous avons fait connaissance avec Céline, la fille de Michèle et maman de Mathieu qui est professeur des écoles. Nous avons joué à la pétanque avec des amis invités pour dîner, on ne s’est pas trop mal débrouillés d’ailleurs. Céline devait déplacer un boxe d’une pâture à une autre et on lui a dit que c’était le moment où jamais. Son père lui avait montré juste avant de mourir à manipuler le télescopique, et elle se remémorait combien il a eu raison de le faire. Elle ne s’en serait jamais sentie capable de le faire seule. Souvent nous nous sommes dit qu’Alain avait programmé cette rencontre depuis sa dernière demeure, il y avait trop de choses qui nous rapprochaient les uns des autres. Tout était encore en place pour recevoir les chevaux, comme si le temps s’était arrêté, en attendant notre arrivée.

Après que les freins furent remplacés nous sommes repartis, bien sûr nous avons invité Michèle a faire ce trajet avec nous, la dernière grande émotion partagée ensemble. Merci Alain pour ce RDV

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