Layrac, Caudecoste
Petite ferme au bout d’un chemin, on ne pouvait pas y arriver par hasard. C’est donc sur Maps que ce lieu avait été choisi. Arrivée sur place, Françoise nous a dit tout de suite un grand OUI. Le trajet était simple mais il fallait tout de même passer le pont de la Garonne et donc passer par Agen pour prendre la voie qui longeait cette dernière, c’est le chemin le plus plat pour arriver à Layrac. Nous choisissons donc de partir le dimanche matin, par expérience c’est le jour le plus calme quand on doit passer des endroits un peu plus compliqués.
Quand nous avons fait la reconnaissance du parcours la veille, Michèle, la voisine, était très curieuse de savoir quel drôle d’équipage allait arriver le lendemain. C’est donc Michèle et sa sœur Martine qui nous ont d’abord accueillis au début du chemin. Il y avait une jument aussi de l’autre côté du chemin, Flika, bien mal en point, la pauvre atteinte d’un cancer. Elle vivait une retraite paisible et l’arrivée de Rodéo et Tintin l’a un peu reboostée.
Cet endroit était au bord de la Garonne. Paul nous a mis à disposition un tuyau d’eau, ce qui allait faire le bonheur des chevaux. Nous avons pu, comme chez Alain et Beate, les doucher à volonté et cela n’était pas du luxe vu les chaleurs qu’ils faisaient. Nous avons partagé un repas ensemble et Françoise nous a fait visiter son village d’enfance, Moirax, un joli village, sur les hauteurs. Le départ s’est fait de bonheur pour épargner la chaleur à tout l’équipage.
Des fraises, des fraises, miam-miam. C’est un maraîcher qui nous a accueilli. Lors de la reconnaissance du parcours, c’est Claudine qui avait ouvert la porte et quand on lui a fait part de notre demande, elle a appelé son mari. On voit Joël arriver et avec lui son regard méfiant mais qui répond ‘d’accord’. C’était assez surprenant que la réponse fut oui, alors que son regard faisait penser plutôt à un non. Quand nous sommes arrivés, il y avait un tuyau disposé sur la pelouse, prêt à l’emploi. Comme si toutes les personnes qui nous accueillaient s’étaient données le mot.
Les chevaux ont eu droit à une douche bien méritée et aussitôt installés dans la pâture, on a eu droit à la légendaire roulade de Tintin. Nous avons fait plus ample connaissance autour d’une bière très appréciée. Le lendemain, nous avons partagé un repas mais dès notre arrivée, le regard méfiant de Joël avait disparu et remplacé par un regard bienveillant.
Dans deux jours, nous serons le 21 juin, qui dit 21 juin dit fête de la musique. On n’allait pas y échapper, nous voilà embarqués à Dunes pour faire la fête. Un Paquito improvisé, du magret de canard, Tarne-et-Garonne oblige, frites et une petite bouteille de vin rouge, feu d’artifice, feu de la Saint-Jean, tout était réuni pour une bonne soirée, ce fut le cas. Nous étions pleins de compassion pour Claudine et Joël qui devaient se lever de bonheur pour ramasser les fraises sous la serre.
Nous avons fait connaissance, la veille de partir, de leur fille, leur gendre et leurs deux petits enfants. Un joli moment de partage autour d’une bière. Le lendemain, c’était l’heure du départ vers St Loup. Nous avons demandé à Claudine si elle voulait faire le chemin avec nous, et la phrase n’était pas terminée qu’elle était déjà prête. On aime beaucoup partager cet instant unique et surtout inattendu pour nos passagers.