Le Maine Chevalier, Lycée Agricole St Antoine (Bois)
C’est sur Maps que nous avons repéré cette ferme bio “La ferme du Maine Vigier”. Un petit chemin peu fréquenté par les propriétaires a servi d’emplacement pour la roulotte et une pâture un peu délaissée a accueilli les chevaux. Le foin donné par Aliette a été apprécié par Rodéo et Tintin.
Julie nous a reçues entre deux mouvements d’aiguilles de sa montre, elle n’arrête pas. Gérer une ferme de maraîchage avec un apprenti et la vigne avec un salarié ne lui laisse aucun temps de reprendre. La nuit qui a suivi était venteuse, heureusement que le chemin était bordé d’arbres qui nous ont servi de barrage au vent.
Dans la journée qui a suivi, Julie est venue nous voir pour demander de déplacer la roulotte car une citerne venait récupérer le jus de raisins. Elle était contrariée car le transporteur prévenait toujours quinze jours avant, mais pas là.
La voici au volant de son tracteur, la roulotte attelée et en mouvement pour un endroit un peu plus dégagé et surtout qui ne risquait pas de déranger. La citerne arrive donc le lendemain, charge le liquide, en plus de celui qui était déjà chargé, mais repartir de la ferme fut compliqué, le camion est resté embourbé sur le chemin, quelques heures furent nécessaires avant de le libérer.
La citerne devait refaire un voyage, il fallait absolument reboucher les grosses charnières laissées par les roues. Nous nous y sommes tous mis, ce n’était qu’une formalité. Ce deuxième voyage n’a pas fait parler de lui.
Le jour du départ, nous nous sommes aperçus que Julie n’avait même pas eu le temps de visiter la roulotte. Ce qui a été rectifié aussitôt. Elle nous a laissé un joli petit mot sur notre cahier et nous lui avons fait plein de câlins de réconfort car elle venait de recevoir une très mauvaise nouvelle. On ne peut que lui souhaiter la réalisation de ses projets professionnels et l’épanouissement dans sa vie privée. Mais on lui fait confiance, elle s’y retrouvera.
Alexis fut le prénom que Aliette de Gémozac nous avait donné. Il travaille au lycée agricole de Saint Antoine à Bois. Nous avons pris contact, mais avec quelques réserves tout de même. L’expérience de ce voyage nous a fait prendre conscience que pour l’éducation nationale, rien ne se faisait sans des semaines de démarches, donc du jour au lendemain….
Était-ce le fait que ce lycée était privé!!! La réponse fut, après l’accord de l’hiérarchie, un grand oui. Nous étions très excités de venir dans un lycée avec une filière équestre. Nous sommes arrivés sous le regard curieux de quelques élèves présents sous le préau et de professeurs et soigneurs qui nous attendaient pour certains.
Aussitôt l’arrivée à l’enclos un gros ballot de foin est apporté. Nos deux stars forcent toujours l’admiration quand on arrive. Ils sont beaux, grands, forts. Nous sommes très fières d’eux d’ailleurs.
On avait contacté un maréchal ferrant quand nous étions à la ferme de Julie. Il nous a donné rdv deux jours plus tard au lycée. Voilà les chevaux les pieds tous neuf d’ailleurs deux écoles de maréchalerie se sont confrontées, puisque c’était jour de ferrage aussi pour l’écurie, l’ancienne école où tout ce fait à la main et la nouvelle école aidé d’outils (meuleuse…)
Les jours suivants se sont passés entre les visites des soigneurs, de quelques élèves moins timides que les autres. Les chevaux ont eu du foin à volonté, ce qui était super bien vu toute l’eau qui était tombée. Cela leur faisait du bien de manger du sec. Nous sommes repartis quelques jours plus tard, les bras remplis de cadeaux, du Pineau, des t-shirts, casquettes, parapluies à l’effigie du lycée et en compagnie d’Alexandre, un journaliste de M6 venu faire un reportage sur nous pour le 12/45.
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