Le Petit Logis (La Vallée) Les Aiguilles
Les rencontres sont très souvent le fruit du hasard, il paraît, cette fois encore nous étions convaincus du contraire. Un simple coup de fil au Petit Logis et nous voici accueillis. Nous sommes repartis de la Rabotellerie, après la réparation du timon, pour quelques kilomètres sous le soleil. L’arrivée au Petit Logis fut discrète puisqu’il n’y avait personne. Elizabeth était absente. Installés, les chevaux dans un enclos fait avec notre clôture et la roulotte pas très loin, nous avons fait une petite balade avec Réglisse pour s’imprégner des lieux.
En fin de journée, Elisabeth est venue nous voir, nous permettant de nous raccorder à l’électricité. Le gîte était composé de plusieurs maisons et de beaucoup de dépendances sur quelques hectares, dont une grande maison appartenant à la famille depuis les années 1780 environ, habitée encore pas si longtemps par sa mère. L’authenticité des bâtiments donne à ce lieu une douce chaleur et une sérénité. De ses terrasses, on surplombe la Charente, elle passe juste aux pieds du domaine.
Nous avons partagé un apéro dinatoire au coin du feu, l’ambiance se prête aux confidences, aux échanges, aux lâcher-prise. Le surlendemain, c’est au tour d’un repas avec sa fille, Julie, et Pascal, un locataire. Encore là, nous avions l’impression de nous connaître depuis longtemps. Autour de la table, l’atmosphère était limite taquin entre nous. Expliqué que nous avons décidé de faire cette aventure sans jamais penser qu’elle serait aussi riche d’humanité et de bienveillance, surprenait toujours, comme s’il fallait absolument trouver des failles, des incivilités, des galères.
Le départ fut riche en émotions mais cette fois, retenues!!! Au revoir chère Elisabeth et merci…..
Nous avons trouvé cet endroit sur Maps et, comme tous les autres, nous sommes venus en voiture, prêtée par Elisabeth, faire la reconnaissance de la route et surtout voir si les propriétaires étaient d’accord pour nous accueillir. Arrivés sur les lieux, c’est Rémi, un jeune de bientôt 17 ans qui nous a répondu. Il nous a dit oui aussitôt et tout de suite il nous place, la roulotte ici, les chevaux là. Nous lui avons conseillé de téléphoner à ses parents, tout de même, on ne sait jamais. Ils étaient en route, après le coup de fil, Rémi nous emmène voir une petite pâture qui n’attendait que notre clôture pour installer les chevaux.
Quand nous sommes revenus à la ferme, après avoir validé la pâture, ses parents étaient arrivés et l’idée d’une roulotte dans la cour de la ferme les a tout de suite séduits. Notre arrivée était prévue le lendemain. Françoise et Bruno, les parents de Rémi sont arrivés en même temps que nous, ou presque, ils rentraient d’un déjeuner chez les grands-parents. Pour notre bien-être Bruno a voulu nous installer un peu plus loin, à l’abri du bruit qu’il risquait de faire le matin avec son tracteur.
La roulotte était déjà dételée, que cela ne tienne, on change le timon pour un triangle muni d’une boule d’attelage et voici son 4×4 accroché à la roulotte. Il avait eu raison, nous étions super bien installés, il nous a même mis à disposition l’électricité.
Le lendemain et surlendemain, nous avons participé au retour des vaches à la ferme pour l’hiver. Muni d’un bâton et de bottes, nous voilà transformés en vachers. Chacune d’elles avait un prénom et était placée, l’une à côté de l’autre suivant leur caractère. C’était la première fois que nous voyons les vaches attachées à la chaîne sur de la paille fraîche devant la crèche. Manière utilisée depuis toujours mais abandonnée de plus en plus. Cela n’enlève en rien le bien-être de l’animal, nous en sommes convaincus.
Nous avons appris que la vie est courte et qu’il ne faut pas l’alourdir de choses puériles qui nous entravent, la légèreté et la fantaisie faisaient partie de leurs valeurs et on espère qu’elles se sont agrippées à la roulotte ces valeurs…. Rémi nous a fait un joli dessin de Tintin qui se roule et un autre de la roulotte attelée.