Roulotte

Saint Léger, Elderia

on
5 juin 2025

Le nouveau bivouac devait être à Monluc, cher Evelyne, mais après réflexion nous nous sommes aperçus que l’accès allait être un peu compliqué. Le lendemain, nous avons repris la voiture, que Filipe nous a laissée, et nous sommes repartis afin de trouver autre chose. Une charmante dame s’occupait de son jardin, nous en avons profité pour lui demander, ni une ni deux, nous voici avec le numéro de Bernard, monsieur le maire de St Léger. Nous l’appelons aussitôt et, par chance, il se trouvait à Monluc. Nous nous donnons rendez-vous et il nous propose de nous installer sur un vaste terrain de verdure le long de la Garonne.

Nous allions y rester trois jours. Martine, la maman d’Evelyn, était journaliste pour La Dépêche, est venue faire un article sur notre aventure. C’est apparu trois jours plus tard. Ce séjour s’est déroulé entre des discussions avec les gens qui se posaient beaucoup de questions en voyant ce drôle d’équipage et la farniente.

Pour avancer de quelques kilomètres, nous voici partis en voiture, toujours celle de Filipe, nous sommes tombés sur une grande maison entourée d’herbes et d’arbres. On s’est aventuré et on a toqué à la porte. Une dame très âgée a entrouvert les volets et nous a dit oui très rapidement.

Nous avons senti chez cette grand-mère une grande crainte et nous sommes certains que son oui n’était donné que par peur. Après l’avoir rassurée et lui avoir demandé de refermer derrière elle, nous l’avons remerciée, mais nous allions trouver autre chose et la laisser tranquille. On espère seulement qu’elle n’est pas restée seule trop longtemps et que quelqu’un veillait sur elle.

Nous avons donc continué notre chemin, nous voici au détour d’une petite route de campagne quand nous apercevons une belle maison en rénovation et en avançant un peu juste derrière une pâture. Marche arrière et on sonne. Un immense sourire nous ouvre la porte suivie d’un petit garçon. C’était Frédérique et son fils Robin. Intriguée par la demande, elle nous répond que oui, bien sûr, nous pourrions nous installer. Elle demandera à son mari, par principe, mais que c’était bon. Nous avons reçu un SMS dans la soirée, le “gentil” mari validait notre venue.

Quand nous sommes arrivés, nous avons fait la connaissance de Pol qui ne savait quoi faire pour que nous nous sentions bien. Après notre installation, nous avons pris l’apéritif ensemble dans leur patio, un endroit très cosy entouré par des murs tout en pierres. Nous nous sommes même fait la réflexion que s’ils pouvaient parler, ils en auraient long à raconter.

Pol avait beaucoup vagabondé professionnellement avant de se poser comme cuisinier dans un EPADH et Frédérique tenait un salon de coiffure en ville qu’elle s’empressa de fermer pour s’installer sur ce petit coin de paradis, comme je la comprends. Deux jours plus tard, nous avons rendu la voiture à Filipe et nous nous sommes dit au revoir pour longtemps cette fois, c’était compliqué et déchirant, on vous souhaite le meilleur.

Nous avons fait la connaissance des parents de Pol en partageant un dîner. Extraordinaire, un dîner rempli d’échanges et de rires. Nous avions l’impression de nous connaître depuis longtemps, entre anecdotes de notre périple et des récits sur leur famille. La simplicité est née à cet endroit, vivre l’instant présent, profiter de ceux qui nous entourent à l’instant T, ne pas se compliquer les choses et surtout se donner le droit d’échouer. Alors que le monde court après la réussite sociale, familiale, professionnelle. Pol et Frédérique sont à contre-courant et on se demande s’ils n’ont pas raison.

Les personnes que nous rencontrons sur notre chemin sont des diamants purs, ceux que les grands joailliers recherchent pour créer un bijou d’exception. Ce couple est un diamant bleu pour son éclat spectaculaire.

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