La Grande Aiguille, Poney Club de Marcou
Après tous ces moments assez compliqués. La bonne providence a mis sur notre chemin Lauryanne, propriétaire d’un endroit isolé qu’elle aménage pour accueillir ses chevaux et, bientôt, une maison pour accueillir sa petite famille. Nous y passerons quelques jours au calme afin de nous remettre de toutes ces émotions. Isabelle nous a accompagnées.
Alors que les chevaux étaient sur une pâture trempée suite à une nuit pluvieuse. Lauryanne n’a pas hésité à déplacer les chevaux un peu plus haut sur un enclos équipé d’une stabul et de foin. Nous sommes repartis l’esprit plus serein et reposé.
Le Poney club du Marcou. Première impression : c’est un grand wouaaa. Des chevaux partout. Nous avons su plus tard qu’il y en avait 70. Notre premier contact fut par téléphone. Au bout du fil, une voix enjouée qui me répond : “Mais bien sûr, avec plaisir.” Après avoir fait la reconnaissance du trajet en vélo, nous sommes arrivés le lendemain. C’était un mercredi et donc un jour de cours d’équitation. C’était assez drôle de voir les grands yeux des enfants sur leur poney en voyant la roulotte arriver.
Même les chevaux dans leur pâture se sont mis à galoper pour nous souhaiter la bienvenue. Notre arrivée fut magique. Nous sommes installés sous un grand hangar qui deviendra leur manège plus tard. Rodéo et Tintin sont installés dans une très grande pâture avec l’aide d’Isabelle qui était encore parmi nous. Nous avons pris un peu de temps pour manger un morceau et ranger un peu avant qu’Isabelle nous quitte cette fois pour un long moment. Nous te souhaitons le meilleur, chère Isabelle.
On ne peut qu’imaginer le déroulement d’un séjour : chaque endroit est différent, chaque personne est différente, mais à chaque fois, nous sommes loin, vraiment très loin de la réalité. Au sud de Ciré d’Aunis, ce petit club à taille humaine allait encore nous surprendre. Jean Louis, la personne qui porte la mémoire de ce lieu, nous explique l’histoire de ces terres et de ceux qui l’ont travaillé, de ces bâtiments érigés par les anciens quand le travail ne faisait pas peur. Cent ans de vie. Nous étions pendus à ces paroles.
Quand l’activité fut un peu calmée, nous faisons la connaissance d’Antoine et de Marion, les propriétaires des lieux et les fondateurs du centre. Ce qui nous a frappés, c’est d’entendre “Marion, Marion, Marion” pour chaque enfant présent : elle était leur repère. Donc, petit doute ou questionnement, c’est auprès d’elle qu’ils trouvaient une réponse, et c’est avec bienveillance qu’ils étaient rassurés. Nous nous sommes interrogés quand nous avons vu des cordes installées formant un couloir tout droit aux stabuls. Tout s’est éclairci quand nous avons vu les poneys au complet arriver au grand trot, suivis d’Antoine lui aussi à grande allure qui fermait la marche, et c’est ainsi qu’ils rentraient tous les soirs.
Des fous rires, des blagues, des confidences, des rencontres, des apéritifs improvisés, tellement de choses partagées en quelques jours. Une balade inattendue sur l’ile d’Aix et une pêche aux huîtres, une belle découverte que cet endroit, la quitter fut difficile, nous devions prendre le bateau et revenir au club.
Après la visite du vétérinaire pour mettre à jour les vaccins des chevaux et de Réglisse, nous avons décidé de repartir deux jours plus tard. C’est vraiment à contrecoeur que nous avons pris cette décision, mais nous devons avancer. Marion était du voyage avec Maxence, son petit garçon. Quand nous sommes arrivés à notre point de chute et qu’il a fallu se quitter, vous pouvez imaginer la difficulté pour retenir nos larmes. C’était sans compter sur les clins d’œil de la vie, puisque Marion nous a retrouvés deux jours plus tard pour effectuer de nouveau le trajet avec nous.