Les Pâtes de Lison, La Grace de Dieu
Les pâtes de Lison, nous n’arrivons pas seuls, Pierre et Hugo de France Bleu sont venus de Paris effectuer un mini reportage sur notre aventure. Cela faisait quelques mois que nous essayons de convenir d’un RDV. Enfin c’est chose faite et malgré différentes expériences de ce genre d’expositions, ce n’est pas très facile de ce dévoiler.
Nous avions prévenu Lison de notre arrivée en fanfare, elle n’a pas été surprise et s’est même prêtée au jeu de l’interview improvisée.
Cette agitation passée, nous avons fait enfin connaissance. Lison bien sûr, mais aussi Gildas, son mari, qui avait repris la ferme familiale et lui a donné une autre direction, celle de la récolte de blé dur qu’il exporte pour en faire de la semoule. Lison s’en réserve une petite partie pour développé la fabrication de différentes pâtes, nature, à l’ail, tomate, basilic, cury….
Dans la soirée, nous sommes invités à un apéritif et nous faisons la connaissance de Candice et Titouane, leurs petites crevettes. L’apéritif s’est éternisé, ni une ni deux, le repas prévu pour quatre a été partagé par six. Cela nous étonnera toujours, cette bienveillance, c’est vrai qu’il y a de la curiosité en voyant cet équipage atypique débarquer, mais au-delà de la surprise il y a l’humain.
Lison est une jeune femme avec une énergie débordante et d’une simplicité. Elle nous a fait visiter son labo de fabrication. Un investissement à long terme, certes, mais elle y croit, Lison a plein d’idées de développement. Gildas est une personne à la force tranquille, on a l’impression qu’il ne force rien, qu’il vit en étant conscient que le moment présent est extraordinaire et de prend de la vie ce qu’elle lui offre sans condition. Cela ne l’empêche en rien d’être très professionnel et d’anticiper quand cela est nécessaire.
Grâce à leur gentillesse, ils mettent a disposition une voiture, nous avons pu visiter La Rochelle et comble des coïncidences, le Belém était au port. Bateau sur lequel Henri avait navigué quelques années auparavant. Bien évidemment, nous l’avons revisité.
Lison, Gildas et toute la petite famille partaient en vacances le samedi matin et c’est avec beaucoup d’humour que nous leur avons dit au revoir alors que nous restions chez eux. Quand on dit avec humour, on oublie de préciser qu’avant il y eut des larmes. Des larmes versées car nous disions adieu sur ces quelques jours d’échanges et de convivialité.
Nous sommes repartis le lendemain matin après avoir bricolé une attache pour le vélo, Gildas nous avait laissé l’accès à son atelier et sa voiture au cas où. On espère que la vie leur soit favorable et exauce tous leurs projets.
Nous sommes arrivés à La grâce de Dieu un peu par hasard. Nous avions sélectionné un centre équestre dans la commune de Charron. Nous y sommes allés avec la voiture de Gildas, un charmant monsieur nous a orientés vers son voisin qui n’était autre que son cousin. Nous sommes donc passés à côté. Quand nous nous sommes garés dans la cour, nous avons vu un homme et une femme qui revenaient du champ qui se trouvait pas loin.
Le discours bien rodé du motif de notre visite fait et une légitime surprise de leur part, c’est un oui qui nous est donné. Nous prenons donc rendez-vous pour le lendemain. Voici la roulotte qui emprunte le petit chemin en pente qui nous permet d’atteindre la cour, et nous nous installons juste derrière la maison à l’abri du vent. Ce n’est que le lendemain que nous prenions conscience de la vue de cet endroit, nous pouvions voir, à marée haute, la mer. Rodéo et Tintin, quant à eux, avaient pris leurs quartiers sur une belle prairie pas très loin.
Nous avons fait la connaissance de Francis et Isabelle. C’est chez Francis que nous étions. Isabelle habitait un peu plus loin. Francis est une personne avec le cœur sur la main, prêt à rendre service à qui le sollicite. Il a déjà vécu plusieurs vies. Aujourd’hui, il conduit des camions. Isabelle est une personne plus discrète, plus dans la retenue. Des rêves pleins la tête, surtout un, celui de devenir agricultrice. Petit à petit, elle construit le chemin pour y arriver, pierre après pierre.
Enfin de compte et en réfléchissant bien, nous n’avons pas passé beaucoup de temps avec Francis, travaillant cinq jours sur sept, c’est un peu normal. Isabelle était un peu plus disponible. Nous sommes retournés avec elle et une de ses amies à la Bergerie du Brandais, malheureusement pour nous, Noémie et Damien étaient absents. Nous avons acheté du fromage pour nous et pour Francis et avons fait des gros bisous à Loanne et Timéo qui tenaient la boutique.
Dans la ferme, Isabelle y élevait des poules et nous lui avions dit, pour rire, que nous rêvions de poulet/frites. Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le lendemain, nous avions droit au poulet rôti et frites maison, mon dieu que c’était bon, nous nous souviendrons longtemps de ce repas.
Lors de notre séjour, nous sommes allés au port du Pavé, magnifique endroit où les bateaux en attente d’une campagne de pêche s’entrechoquent au gré des vagues. Un tableau splendide surtout au couché du soleil. Nous avons profité aussi de faire venir le maréchal ferrant, les chevaux en avaient grand besoin.
Quand l’heure est venue de notre départ, nous avions à bord de la roulotte Isabelle, nous lui devions bien ça. d’ailleurs elle ne s’est pas fait prier